Rencontre autour de no(s) futur(s)

Publié par Journal en direct, le 28 septembre 2023   350

La Nuit européenne des chercheur.e.s concerne 300 villes en Europe, 16 en France, dont la ville de Saint-Denis à La Réunion. Le service Sciences, arts et culture de l’université de Franche-Comté est coordinateur de l’événement à l’échelle nationale. Pour en savoir plus : https://nuitdeschercheurs-france.eu

Le Musée du temps : peut-on imaginer théâtre plus approprié pour mettre en scène No(s) futur(s), le thème choisi cette année pour la Nuit européenne des chercheur.e.s ? De clins d’œil en symboles, le décor est planté pour cette nouvelle édition d’un rendez-vous désormais incontournable à Besançon, une rencontre entre scientifiques, artistes et grand public, le temps d’une soirée interactive et ludique. Entre les murs chargés d’histoire du Palais Granvelle, au voisinage des prestigieuses collections abritées dans les salles du musée, les chercheurs évoqueront les travaux et le parcours qui les emmènent toujours plus loin dans la connaissance et les projettent vers l’avenir, embarquant les pas­sionnés de sciences et les curieux de nature dans leurs investigations en géographie, chimie, médecine, sociologie, robotique…

Opter pour la clairvoyance

Innovation et rigueur scientifique sont des maîtres-mots de toute démarche de recherche qui se respecte. À contre-pied de cette position, c’est non sans humour que les combles du musée se ver­ront investis par un Salon de la voyance éphémère et décalé ! Dans une ambiance juste ce qu’il faut d’inquiétante, les visiteurs emportés dans un tourbillonnant search dating se feront tirer les cartes par de pseudo voyants, des chercheurs qui disposeront de dix minutes pour battre en brèche par l’argumentation scientifique les idées reçues ou les fake news dispensées par un tarot « maison ».

Horoscopes et boules de cristal seront aussi au centre d’une pièce de théâtre écrite sur mesure par le scénariste bisontin Nicolas Laurent, et jouée à proximité du surprenant salon. Sur le plateau, les consultations divinatoires s’enchaîneront jusqu’à ce qu’un grain de sable enraye la machine et fasse tomber le masque des sciences occultes… Certaines annonces sont, elles, sérieuses : « Vendredi 29 septembre, la Nuit européenne des chercheur.e.s vous fera découvrir de nouveaux savoirs et vous réservera bien des surprises. N’hésitez pas à profiter de cette édition 2023 ! » C’est vrai pour tous les signes du zodiaque.

La nuit européenne des chercheur.e.s, côté cour

La question de l’eau est majeure pour le futur. Pour toujours sensibiliser le public à ses enjeux, une Grande expérience participative prendra naissance dans la cour du Palais Granvelle le soir du 29 septembre. Chaque visiteur volontaire se verra remettre un kit de mesure pour évaluer la qualité de l’eau d’une fontaine, d’un puits, d’un étang ou de tout autre point d’eau à choisir à proximité de son lieu de vie. Métaux lourds, nitrites, nitrates…, au total, quinze substances à détecter sur des bandelettes. « L’intérêt scientifique de l’expérience réside dans la quantité et le caractère instantané des prélèvements réalisés, et le taux de couverture de l’espace territorial », explique Lucie Vidal, responsable de l’organisation de la Nuit au service Sciences, arts et culture de l’université de Franche-Comté.

Car l’expérience est nationale. Proposée par une équipe de l’INSA Toulouse, Synchr’EAU sera mise en place dans les 16 villes françaises accueillant la Nuit européenne des chercheur.e.s. Les mesures seront effectuées au cours du week-end suivant l’événement ; le recueil et le traitement des milliers de données attendues et prises en simultané donneront lieu à l’établissement d’une carte comparative sur l’ensemble du territoire. Les citoyens participant au projet pourront suivre l’avancement des recherches et seront informés des résultats.