Le concept de science ouverte prend de l’envergure
Publié par Journal en direct, le 7 septembre 2022 880
La science ouverte est une idée qui fait son chemin, et qui prend même deux directions complémentaires. La première est de rendre la connaissance publique et accessible au plus grand nombre. C’est un devoir de la science envers la société, qui se traduit par l’organisation de manifestations telles que la Nuit des chercheurs ou la Fête de la science, par l’édition de documents, de magazines ou de vidéos à destination des jeunes ou des moins jeunes.
Si ces expériences de démocratisation de la science existent depuis de nombreuses années, il s’agit aujourd’hui d’aller plus loin en donnant la possibilité à tous de remonter aux sources, de consulter des publications, de comparer des informations, toutes choses facilitées par internet. Cette ouverture apparaît encore plus nécessaire dans le contexte d’une transparence attendue de la science, et pourra aider à restaurer une confiance mise à mal par le développement des fake news, notamment depuis la crise sanitaire de la Covid-19.
L’accès aux données suppose qu’elles soient mises à disposition au bon endroit et au bon moment : c’est là la seconde direction à suivre pour la science ouverte. « Nous avons à sauvegarder les données de la recherche d’une façon systématique, organisée et efficace, c’est une condition de base pour pouvoir les rendre plus facilement accessibles et utiles », commente Thérèse Leblois, chargée de mission Science ouverte et intégration scientifique à l’université de Franche-Comté, chercheuse à l’Institut FEMTO-ST, qui sait donc bien de quoi il retourne.
Un premier projet, à l’échelle de l’OSU THETA, a été étendu pour définir le portail dat@UBFC, qui est un catalogue de description des données de la recherche. Ouvert à l’ensemble des chercheurs de la fédération UBFC, ce portail est désormais opérationnel et sera inauguré en octobre 2022. Cette réalisation emblématique s’inscrit dans une démarche engagée de manière formelle à l’université, entre autres avec l’adoption d’une charte qui en pose les principes, et dans laquelle sont notamment impliqués le Service commun de documentation (SCD), dat@UBFC, les Presses universitaires de Franche-Comté (PUFC) et la Direction des services informatiques et numériques (DSIN). Cette charte pour la science ouverte de l’université de Franche-Comté est également destinée à favoriser la publication en libre accès et le dépôt dans l’archive institutionnelle HAL-UFC (administrée par le SCD), ainsi que la création par les chercheurs d’identifiants pérennes (IdHAL et identifiant ORCID), nécessaires à l’identification unique de chaque auteur ou créateur de données.
La mise en œuvre d’une politique de science ouverte est fortement encouragée par les instances nationales, comme en témoignent la création du site Ouvrir la science et celle de la plateforme nationale Recherche Data Gouv. Elle est partagée par de grands organismes de recherche tels que le CNRS, l’INSERM, l’INRAE ou encore le CEA.