De la pasteurisation à la vaccination, Louis Pasteur fut un pionnier de la microbiologie. Chimiste de formation, il s’intéressa, à la demande des industriels lillois, à la conservation de la bière. Ce travail sur les fermentations fut poursuivi sur les vins et le conduisit à étudier les germes dans les maladies animales : choléra des poules, charbon du mouton, pébrine et flacherie du ver à soie… et enfin la rage contre laquelle il réussit à mettre au point un vaccin pour l’homme sans même avoir pu observer le virus à l’origine de cette maladie. Le point commun entre toutes ces recherches ? Les microbes !

200 après, et malgré tous les progrès de la science, de la microbiologie et de la médecine, malgré les efforts réalisés en termes d’hygiène et de prophylaxie, l’Humanité est plongée depuis trois ans dans une pandémie mondiale qui vient révolutionner nos vies, nos rapports sociaux et le système économique. 200 après, Louis Pasteur et ses découvertes semblent donc plus que jamais d’actualité.

Mais cette triste actualité a tendance à nous faire oublier que beaucoup de microbes ne sont pas nocifs du tout et s’avèrent même très bénéfiques ! L’exposition Docteur Microbe et Mister Virus. La « Pasteur attitude »  a donc proposé, à l'été et l'automne 2022, d’explorer cette dualité microbienne. Bienvenue en microbie !

L’exposition présentait le côté double-face des microbes : au musée d’art, hôtel Sarret de Grozon les microbes pathogènes combattus par l’hygiène, la vaccination et les antibiotiques et au musée de la vigne et du vin du Jura, les microbes utiles à notre santé et la fermentation (vin, bière, yaourt…), et le concept de one health (une seule santé), d’une nécessaire biodiversité.

L'exposition mettait en lumière des actualités de la recherche scientifique avec la vidéo réalisée par le service Sciences, art et culture de l’Université de Franche-Comté ou encore une bande dessinée de vulgarisation scientifique présentant le travail d’un doctorant sur les mycorhizes, prêtée par l’INRAE de Dijon. A ces notions scientifiques s’ajoutait un peu d’histoire, avec des documents d’archives (affiches de propagande, caricatures de journaux, courriers, archives cinématographiques…) et des objets de la vie quotidienne. Enfin, le parcours présentait des œuvres d’art ancien (XVIIIe – XXe siècles) et s’ouvrait à l’art contemporain avec les 30 aquarelles prêtées par l’artiste Fabrice Hyber. Le choix des thématiques, des illustrations et des expôts, ainsi que la scénographie ont été menés dans un objectif d’ouverture au grand public. Quelques dispositifs « interactifs » ont été mis en place : mobilier présentant les microbes, film d’animation de 1918 au musée d’art ; observation au microscope et jeu tactile sur la biodiversité (prêté par l’INRAE de Dijon) au musée de la vigne et du vin du Jura.

En tout,  5459 visiteurs  ont visité l'exposition et ses animations !


Outre des ateliers scientifiques tous publics menés en partenariat avec l'association Pasteur patrimoine arboisien ou encore des ateliers de création de cosmétiques naturelles en partenariat avec l'association Le 13', les musées ont proposé, le 1er octobre 2022 un Colloque des microbes  avec des conférences de Dominique Angèle Vuitton (professeur émérite d’immunologie clinique section Médecine de l’Université de Franche-Comté et membre de l’Académie de médecine), Patrick Giraudoux (professeur émérite d’écologie à l’université de Franche-Comté. Laboratoire Chrono-environnement) et Didier Hocquet (microbiologiste en service d’hygiène hospitalière, CHU de Besançon. Laboratoire Chrono-environnement).

Cette exposition, réalisée par la ville d'Arbois a reçu le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté, de la Région Bourgogne Franche-Comté et du Département du Jura.