Cyclisme : les meilleures conditions pour concourir

Publié par Journal en direct, le 24 juillet 2024   240

Le laboratoire C3S s’intéresse de très près aux coureurs cyclistes et à leur matériel, auxquels il consacre différents projets de recherche. Il est l’un des occupants privilégiés du COPS, le Complexe d’optimisation de la performance sportive, qui réunit à Besançon des chercheurs, des étudiants, des industriels autour d’une même préoccupation : la performance. Parmi les travaux de recherche menés au C3S, le projet national Hypoxperf réunit depuis 2020 six universités et sept fédérations sportives, avec pour objectif, Paris 2024.

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Philippe Gimenez, enseignant-chercheur à l’université de Franche-Comté / laboratoire C3S, est le responsable régional de l’équipe :
« Nos travaux portent notamment sur la relation entre hypoxie et cryothérapie, dont les effets bénéfiques pourraient compenser certains impacts délétères associés aux stages en hypoxie. »

Le COPS dispose d’appartements dans lesquels les athlètes subissent ce manque d’oxygène, vivent et s’entrainent comme s’ils évoluaient à 2 800 m d’altitude. Dans des cabines situées à proximité, la cryothérapie corps entier les soumet à une ambiance plus que fraîche,  -60°C, une immersion heureusement limitée à trois minutes. Conditions extrêmes, chocs thermiques : dans le cadre du projet Hypoxperf, Thibaud Mihailovic vient tout juste de soutenir sa thèse, visant à mesurer les impacts des unes et des autres sur la récupération et la performance.

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« Ces méthodes sont aujourd’hui largement utilisées dans le domaine sportif. L’originalité de la recherche est qu’elle s’intéresse à leurs effets lorsqu’elles sont combinées », précise Alain Groslambert, codirecteur de la thèse avec Philippe Gimenez.

Si les mesures réalisées et les premières analyses effectuées montrent, chez certains, après un effort en conditions d’hypoxie, les avantages de la cryothérapie sur la récupération et notamment sur la qualité de sommeil, les résultats sont assez variables au sein du groupe des vingt-huit volontaires testés :
« Ils suggèrent que ces méthodes d’entrainement sont à utiliser de façon individuelle et avec un suivi très fin, afin de les adapter au cas par cas : un même protocole ne saurait fonctionner de façon optimale pour tous les sportifs », souligne Thibaud Mihailovic.

Article paru dans le Journal en direct n°313.

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