Conférence / débat

Bar des sciences #4 : changement climatique, où en est la science ?

A l’occasion de ce bar des sciences organisé dans le cadre de la fête de la science, nous ferons le point avec nos intervenants qui travaillent au sein de laboratoires de recherche de l’Université de Bourgogne sur les avancées scientifiques de ce sujet majeur tout en évoquant les pistes à mettre en œuvre pour apporter une réponse politique à la hauteur de l’enjeu.

On considère que la science du climat est assez récente au regard des autres disciplines, et c’est en 1975 que l’expression « réchauffement climatique » voit le jour, inventée par le climatologue Wallace Broecker dans la revue Science. C’est toutefois à partir des années 80 qu’un consensus scientifique apparaît sur l’origine anthropique du changement climatique qui va conduire à la création, en 1988, du GIEC (Groupement d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat). Celui-ci publie ses premiers rapports en 1990 concernant les preuves scientifiques du changement du climat, ce qui aura un retentissement mondial. Il établit en effet la responsabilité des humains dans l’effet de serre, phénomène à l’origine du réchauffement climatique et en étroite relation avec les événements climatiques extrêmes de la fin des années 1980.

Ces rapports du GIEC vont attirer beaucoup d’attention sur le changement climatique et déboucher sur des négociations internationales au travers de conférences mondiales concernant le changement climatique (les Conférences des Parties, ou COP) dont le premier sommet a eu lieu en 1992 à Rio. 

Par ailleurs, il faudra attendre les années 2000 pour que la société civile et la sphère politique s’emparent massivement de la question car ces dernières décennies ont vu resurgir des angoisses liées aux conditions climatiques.

La science, a progressé à une vitesse vertigineuse depuis 50 ans et a pu prouver définitivement que l’Homme est responsable par ses actions du changement climatique. Pourtant, ces découvertes scientifiques ne sont pas accompagnées d’actions politiques suffisamment fortes. Les négociations internationales s’enlisent et ne parviennent pas à des décisions efficaces. Il serait temps que la réponse politique soit à la hauteur de l’inquiétude scientifique et de la société.

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Intervenants :

> Nicolas Poly (Laboratoire Biogéosciences de l’Université de Bourgogne)

> Olivier Planchon (Laboratoire Biogéosciences de l’Université de Bourgogne)

> Vincent Boudon (Laboratoire interdisciplinaire Carnot de Bourgogne – ICB)